Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
A Taste of Lily
A Taste of Lily
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 3 847
28 octobre 2013

Toi, l'étudiant français à Berlin - Partie 1

 

On t'avait prévenu : en Allemagne, les étudiants français ont une réputation affreuse. Ils bavardent en cours, trichent pendant les exams et surtout, surtout, sont toujours en retard. . . Bref, tout ce que nos amis germains apprécient.

Alors quand tu débarques, un peu paumé, dans le système éducatif allemand - toi pour qui l'image d'Epinal de la fac représente le blocus du bâtiment de droit par les étudiants de psycho, trois jours après ta première rentrée universitaire - tu ne veux surtout pas te faire remarquer. 

Les premiers jours, tu copies chaque geste de ton voisin d'amphi (et ses notes aussi, d'ailleurs, parce que les rares mots du cours que tu captes sont "ja" et "nein"). Donc, quand le voisin t'explique qu'on est trop nombreux par rapport au nombre de places dans l'amphi et qu'il faut arriver en avance pour pouvoir s'installer au premier rang, tu trouves cette idée particulièrement saugrenue, mais tu suis. Quand tu t'étonnes du silence incroyable qui règne dans la salle pendant le cours, et qu'il te répond en fronçant les sourcils qu'il s'agit du respect le plus élémentaire vis-à-vis du prof et des autres élèves, tu as l'impression d''halluciner. Et quand, à la fin du cours, la totalité de l'amphi applaudit le professeur, tu te demandes carrément ce que tu fais au milieu.

Passée cette première phase d'ahurissement, tu compares. La disponibilité du prof allemand, qui met son cours en ligne dès la rentrée et se met en quatre pour répondre aux questions, face à la sécheresse du français. La clarté des infos de l'administration universitaire de Potsdam face au vide intersidéral de son équivalent à Nanterre. L'apparence neuve des bâtiments et des salles de cours face aux horreurs en quasi-ruines des années précédentes. . . 

Tu te doutais que la devise "Nanterre pas tes rêves", qui pousse au désespoir la plupart des étudiants de cette université, te ferait rire un jour. Tu ne pensais pas que ce serait si drôle. . . 

Un type formidable m'a dit le jour de mon départ : "y'a rien de mieux que d'être expatrié quand on est jeune, une nouvelle vie commence !" Mon cher Thibaut, te voilà devenu mon nouveau guide spirituel !

 

Publicité
Publicité
Commentaires
L
Eh oui ! Philosophe à ses heures perdues, qui l'eût cru ?!
L
Attends c'est "notre" Thib qui t'a donné ce conseil ??!!
Publicité